Retour sur l’atelier de Séréna Québec sur la méthode symptothermique

Une quinzaine de femmes se sont réunis dimanche 24 avril afin de discuter de la MS. Cette méthode se résume en 5 points: la santé du cycle menstruel, la contraception naturelle, la conception naturelle, le retour de la fertilité après un naissance et la périménopause.

Dimanche, le premier point a été développé, les femmes en sont ressorties avec la connaissance de leur cycle menstruel; comment surveiller les différentes phases de leur cycle, comment observer, interpréter, identifier, adapter et connaître notre sexualité en phase fertile.
Un moment enrichissant qui permet aux femmes de connaître leur corps, leur cycle. Car en ayant cette connaissance, on peut prévenir, palier aux problèmes qui peuvent survenir.

Si vous souhaiter que Séréna Québec aborde les autres points ou si vous avez manqué, refaire une nouvelle session, contacter contact@vivre100fibromes.ca.

Fibrome utérin et accouchement : existe-t-il des risques?

L’association fibrome utérin et accouchement suscite beaucoup de questions : puis-je accoucher par voie basse? Y aura-t-il des complications?

 

Le fibrome utérin peut avoir un impact sur la grossesse et sur l’accouchement. Des études montrent que le risque de complications est plus élevé chez les femmes ayant des fibromes que chez celles n’en ayant pas, mais cela ne signifie pas que vous ferez forcément face à ces complications. La plupart des femmes avec des fibromes parviennent à avoir un accouchement normal et à mettre au monde un enfant en bonne santé. Fibrome utérin ne rime donc pas toujours avec accouchement difficile, chaque situation est unique.

Une étude faisant une revue de la littérature sur le fibrome et la procréation, présente les différents risques du fibrome sur la grossesse et l’accouchement. Nous les passerons en revue dans cet article.

Mais, sachez que chaque situation est unique. N’hésitez pas à discuter de vos inquiétudes avec votre gynécologue, celui-ci saura vous apporter des réponses précises selon votre situation particulière.

Vivre 100 Fibromes est aussi là pour vous soutenir et vous accompagner dans votre projet de devenir maman. Nous voulons vous aider à vivre votre grossesse et préparer votre accouchement de la manière la plus sereine possible.

 

L’emplacement des fibromes est déterminant

L’emplacement des fibromes utérins détermine grandement leur impact sur la grossesse et sur l’accouchement. Chaque situation est unique. Si vous êtes enceinte et avez des fibromes, vous devez davantage prendre soin de votre santé. Avoir une bonne discussion avec votre gynécologue ou votre sage femme est essentiel pour apaiser vos craintes et mieux vivre ce moment important.

Lors des échographies réalisées tout au long de la grossesse, les fibromes sont localisés et mesurés. Ce qui permet de voir s’ils ont grossi et de prévoir comment ils peuvent entraver le travail/l’accouchement.

Comment préparer l’accouchement ?

Pour mieux vivre votre grossesse et vous aider à préparer l’accouchement, vous pouvez faire de la physiothérapie pelvienne. N’oubliez pas que les fibromes représentent un poids supplémentaire (en plus du bébé!) sur votre plancher pelvien. À long terme, la physiothérapie pelvienne rendra la grossesse plus facile (moins de douleurs pelviennes, meilleure posture, meilleure tolérance au travail).

 

Et bien sûr, il est important de bien vous informer sur les risques encourus. N’hésitez pas à demander une seconde opinion, car certains gynécologues proposent la césarienne d’emblée. Avoir une doula ou sage femme avec vous durant l’accouchement peut aussi vous aider.

Voici donc les risques à connaître.

Présentation par le siège

Selon l’étude mentionnée précédemment, chez les femmes avec des fibromes utérins, le risque de présentation en siège est 2,9 fois plus élevé que chez celles sans fibromes. La présence de fibromes larges, multiples ou localisés dans le segment inférieur de l’utérus augmenterait ce risque.

Présentation par le siège
Présentation par le siège

Fibrome utérin et accouchement prématuré

Les fibromes multiples et les fibromes en contact avec le placenta augmentent le risque d’accouchement prématuré. Une étude portant sur 276 172 grossesses a montré que les femmes avec des fibromes ont un risque 1,43 fois plus élevé d’avoir un accouchement prématuré que celles sans fibromes.

 

Fibrome utérin et accouchement par césarienne

L’étude révèle aussi un risque 3,7 fois plus élevé d’accouchement par césarienne chez les femmes avec des fibromes utérins que chez celles qui n’en ont pas. Mais, sachez que la plupart des femmes avec des fibromes utérins parviennent à avoir un accouchement normal par voie basse.

Cependant, dans certains cas, les fibromes peuvent causer des complications, notamment s’ils sont situés dans la partie inférieure de l’utérus. Dans ce cas, ils pourraient bloquer le passage du bébé de votre abdomen à votre vagin pour l’accouchement, nécessitant un accouchement par césarienne. Les fibromes peuvent aussi empêcher l’utérus de se contracter, ralentissant ainsi le travail. Tout dépend de la localisation de votre fibrome. C’est pourquoi, chaque situation est unique.

Bien que le risque soit plus important, la présence de fibromes utérins n’implique pas systématiquement un accouchement par césarienne. Discutez avec le médecin qui suit votre grossesse de la meilleure option pour vous.

 

Fibrome utérin et accouchement par césarienne
Fibrome utérin et accouchement par césarienne

 

Fibrome utérin et hémorragie post-partum

Bien que les données de la littérature soient conflictuelles, le risque d’hémorragies post-partum serait plus élevé chez les femmes avec des fibromes.

En temps normal, lorsque le bébé et le placenta sont  expulsés, une forte contraction se produit, permettant de refermer les vaisseaux sanguins utérins et donc, de réduire l’écoulement de sang. Mais, les fibromes peuvent empêcher ces contractions utérines après l’accouchement (c’est ce qu’on appelle une atonie) et provoquer une hémorragie.

 

Fibrome et rétention placentaire

Généralement, dans les minutes suivant l’expulsion du bébé, le placenta sort spontanément. Mais, il peut arriver que tout le placenta ou une partie reste dans l’utérus après un certain délai, c’est ce qu’on appelle la rétention placentaire. La présence de fibromes est un facteur favorisant la rétention placentaire.

 

Fibrome et rétention placentaire
Fibrome et rétention placentaire

Bien que des complications existent, il est tout à fait possible d’avoir un accouchement normal malgré la présence de fibromes utérins. La plupart du temps, ces complications sont rapidement prises en charge par l’équipe médicale.

Et n’oubliez pas que chaque situation est unique et demande une prise en charge adaptée. Votre gynécologue saura répondre à vos préoccupations et s’assurera que cette expérience soit la plus agréable possible pour vous.

N’hésitez pas à  lire des témoignages de femmes vivant avec des fibromes utérins  ou  à devenir une fibromelle pour bénéficier de soutien et d’accompagnement par l’équipe dévouée de Vivre 100 Fibromes. Nous avons également un groupe de soutien autour de la fertilité. Écrivez-nous à contact@vivre100fibromes.ca si vous êtes intéressée à intégrer le groupe.

Endométriose et fibrome utérin

[fusion_builder_container type=”flex” hundred_percent=”no” equal_height_columns=”no” menu_anchor=”” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” class=”” id=”” background_color=”” background_image=”” background_position=”center center” background_repeat=”no-repeat” fade=”no” background_parallax=”none” parallax_speed=”0.3″ video_mp4=”” video_webm=”” video_ogv=”” video_url=”” video_aspect_ratio=”16:9″ video_loop=”yes” video_mute=”yes” overlay_color=”” video_preview_image=”” border_color=”” border_style=”solid” padding_top=”” padding_bottom=”” padding_left=”” padding_right=””][fusion_builder_row][fusion_builder_column type=”1_1″ layout=”1_1″ background_position=”left top” background_color=”” border_color=”” border_style=”solid” border_position=”all” spacing=”yes” background_image=”” background_repeat=”no-repeat” padding_top=”” padding_right=”” padding_bottom=”” padding_left=”” margin_top=”0px” margin_bottom=”0px” class=”” id=”” animation_type=”” animation_speed=”0.3″ animation_direction=”left” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” center_content=”no” last=”true” min_height=”” hover_type=”none” link=”” border_sizes_top=”” border_sizes_bottom=”” border_sizes_left=”” border_sizes_right=”” first=”true”][fusion_text columns=”” column_min_width=”” column_spacing=”” rule_style=”default” rule_size=”” rule_color=”” hue=”” saturation=”” lightness=”” alpha=”” content_alignment_medium=”” content_alignment_small=”” content_alignment=”” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” sticky_display=”normal,sticky” class=”” id=”” margin_top=”” margin_right=”” margin_bottom=”” margin_left=”” fusion_font_family_text_font=”” fusion_font_variant_text_font=”” font_size=”” line_height=”” letter_spacing=”” text_transform=”none” text_color=”” animation_type=”” animation_direction=”left” animation_speed=”0.3″ animation_offset=””]

Les fondatrices de Vivre 100 Fibromes et Endométriose Québec s’unissent et innovent dans cet ouvrage qui aborde la santé des femmes sous un angle différent, qui va bien au-delà de la maladie: celui de la reprise de pouvoir sur sa santé et son utérus !

LE LIVRE

Alors que, chez les femmes en âge de procréer, une sur dix serait atteinte d’endométriose et une sur cinq développerait un fibrome utérin, ces conditions demeurent méconnues, et même taboues.

Coécrit par deux professionnelles de la santé et de la communication qui sont aussi des patientes, cet ouvrage propose un contenu qui va au-delà des pathologies. En parallèle à leur présentation des phénomènes associés et des interventions médicales possibles, les autrices racontent librement leur cheminement vers le mieux-être.

Dans ce livre, l’explication des affections et des traitements médicaux va de pair avec l’ouverture au vécu des patientes et aux thérapies alternatives. On y entend la voix de ces patientes tout comme celles de professionnels de la santé provenant de différents domaines.

LES AUTRICES

AÏSSATOU SIDIBÉ est infirmière clinicienne à l’Unité mère-enfant du CHUM.
Créatrice du blogue Fibromelle, puis de l’organisme de bienfaisance Vivre 100 Fibromes, elle milite pour une meilleure prise en charge du fibrome utérin et
la fin de l’isolement social des femmes qui en sont atteintes.

MARIE-JOSÉE THIBERT est conseillère en communication au CIUSSS du Centre-Sud-de-l ’Île-de-Montréal. Fondatrice de l’organisme à but non lucratif Endométriose Québec, elle souhaite que les personnes qui en souffrent puissent, comme elle, apprivoiser leur condition et trouver un certain équilibre, grâce à
la médecine, mais aussi grâce à une approche globale de la santé.

Pour les précommandes, cliquez sur ce lien.

Communiqué de presse.

[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]

Myomectomie

[fusion_builder_container type=”flex” hundred_percent=”no” equal_height_columns=”no” menu_anchor=”” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” class=”” id=”” background_color=”” background_image=”” background_position=”center center” background_repeat=”no-repeat” fade=”no” background_parallax=”none” parallax_speed=”0.3″ video_mp4=”” video_webm=”” video_ogv=”” video_url=”” video_aspect_ratio=”16:9″ video_loop=”yes” video_mute=”yes” overlay_color=”” video_preview_image=”” border_color=”” border_style=”solid” padding_top=”” padding_bottom=”” padding_left=”” padding_right=””][fusion_builder_row][fusion_builder_column type=”1_1″ layout=”1_1″ background_position=”left top” background_color=”” border_color=”” border_style=”solid” border_position=”all” spacing=”yes” background_image=”” background_repeat=”no-repeat” padding_top=”” padding_right=”” padding_bottom=”” padding_left=”” margin_top=”0px” margin_bottom=”0px” class=”” id=”” animation_type=”” animation_speed=”0.3″ animation_direction=”left” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” center_content=”no” last=”true” min_height=”” hover_type=”none” link=”” border_sizes_top=”” border_sizes_bottom=”” border_sizes_left=”” border_sizes_right=”” first=”true”][fusion_text]

Après mon opération (une myomectomie par laparotomie), j’ai ressenti le besoin de rechercher le hastag “fibromes utérins” et “myomectomie” sur instagram.
Mon histoire est semblable à celle des autres femmes affectées par la maladie, et en même temps vu qu’elle me concerne elle m’est très personnelle et elle me semble extraordinaire.
Octobre 2020
Je découvre par hasard que je suis enceinte. Mon compagnon et moi prenons rendez-vous avec une sage femme en vue de faire l’échographie de datation.
J’étais sous le choc de cette première grossesse inattendue.
Choc auquel il a fallu ajouter la découverte de ce fibrome. Apparemment assez gros. La sage femme m’oriente vers une gynécologue.
Dans la semaine qui suit j’ai rendez-vous avec une gynécologue qui ne fait preuve d’aucun tact et que je ne retournerai pas voir dans le cadre de mon parcours médical. Elle me dit qu’effectivement le fibrome est assez gros (8cm apparemment) que cela peut compromettre ma grossesse et entraîner des complications comme une malformation du fœtus (car le fibrome allait surement encore grossir en cours de grossesse car ce sont des tumeurs bénignes vascularisées), risque de nécrose du fibrome et de fausse couche.
Elle ajoute non sans un petit air amusé que ” c’est drôle car d’habitude ce sont les femmes d’origine africaine qui sont majoritairement touchées” or je suis d’origine latine. J’en reste sans voix, c’est quoi cette remarque ?!
Deuxième choc après l’annonce de ma grossesse : il faut que je compose avec cette tumeur bénigne et il faut se l’avouer le mot fait peur.
Pendant deux semaines je suis en larmes, je ne sais pas si je veux garder le bébé dans ces conditions, je me sens démunie et en proie à la culpabilité face à  un compagnon qui se montre on ne peut plus compréhensif face à cette situation, qui accepte l’éventualité d’une IVG alors que son rêve est d’être père, et moi qui suis là au milieu de ce flot d’informations sans savoir quoi faire, vers qui me tourner, la peur au ventre, à me scruter tous les jours.
Finalement je prends la décision d’avorter.
Novembre 2020
Suivant l’ IVG je fais une échographie sur conseil de la première gynécologue que j’avais vu. Je n’en parle pas avec ma famille.
Le jour de l’ échographie je n’étais pas des plus rassurée, mais bon la professionnelle que je vois se montre plus humaine que la gynécologue et s’ abstient de toute remarque déplacée.
Par contre lors de l’examen elle ne peut s’empêcher de lancer un “oh mon Dieu mais il est énorme comme vous faites pour vivre avec ? Vous n’avez pas mal ? Vous ne le sentez pas? ” D’après sa couleur (chocolat d’après elle) ce ne serait pas un simple fibrome : il s’agirait d’ endométriose.
Troisième choc.
Il faut savoir que je ne m’étais jamais interrogée sur les douleurs pelviennes intenses que je ressentais au moment de mes règles et même en dehors,  même si j’étais pliée en deux et qu’elles me coupaient le souffle. Pour moi c’était comme ça et c’est tout.
Je me dis automatiquement que j’ai peut être perdu ma seule chance d’être mère. Que j’ai privé l’homme que j’aime de réaliser son rêve d’être père.
Je n’ai pas le temps de me poser et de digérer tout ça, je dois aller au travail. Entre temps ma mère m’appelle pour s’avoir comment s’est passé l’ examen je craque, je pleure je lui annonce la nouvelle. Elle pleure également, elle se sent coupable de ne pas avoir pris mes douleurs au sérieux, de ne pas s’être inquiétée. Je ne lui en veut absolument pas, on ne parlait pas de cette maladie il y a encore dix ans.
Début 2021
Je vais voir mon médecin généraliste, il me confirme qu’il s’agit d’une endométriose.
Il me fait une ordonnance en vue d’une IRM, je prends rendez-vous ce n’est que quelques mois plus tard que je pourrais réaliser cet examen. Durant ces mois d’attente j’ai du me faire à l’idée de ce diagnostic, et c’est comme si tout d’un coup la maladie s’exprimait encore plus, j’avais des douleurs lors des rapports sexuels avec mon conjoint, des saignements entre les règles, des douleurs pelviennes encore plus intenses, mon bas ventre était en permanence gonflé, et je ressentais dorénavant cette grosseur.
Je me renseigne, entame un changement dans mes habitudes et notamment dans mes habitudes alimentaires pour aller vers une alimentation anti inflammatoire que j’ai du mal à tenir.
Entre temps je dois aussi rassurer ma famille, mon conjoint. J’ai l’impression qu’on pense à moi sans penser à moi.
Mai 2021
Enfin l’ IRM.
EN FAIT JE N’AI PAS D’ENDOMÉTRIOSE.
C’est un juste un fibrome pédiculé de 8cm sur 5, avec une épaisseur de 3cm.
Pleurs de soulagement. Peur que malgré tout il y ait une erreur dans le diagnostic.
Je prends rendez-vous à nouveau avec une gynécologue au hasard car je ne suis pas suivie.
Le rendez-vous avec la gynécologue arrive. Encore une fois j’ai droit à de l’étonnement, à des “oh mon Dieu, il est énorme” “il doit vous faire mal” “mais comment vous avez fait pour rester avec” blablabla merci de vous montrer aussi rassurante. Pour ce qui est de la douceur lors de la consultation on repassera.
Point positif, elle connaissait une chirurgienne spécialisée dans les opérations des fibromes. Elle m’adresse ses coordonnées ainsi qu’une lettre de recommandation pour prendre rdv.
Juin 2021
Mon 1er rendez vous à l’hôpital a eu lieu courant juin, la chirurgienne se montre très humaine, rassurante et professionnelle.
Son verdict est sans appel, compte tenu de sa taille et des symptômes, elle me conseille fortement de me faire opérer pour l’enlever par le biais d’une incision verticale dans le bas ventre : myomectomie par laparotomie.
Elle m’explique qu’il est placé tout derrière mon utérus, que compte tenu de sa grossesse la position de mon utérus a été légèrement modifiée et qu’il appuie sur ma vessie.
Je n’ai pas été choquée du verdict je m’y attendais. Je ne m’étais pas noyée d’informations sur internet j’avais juste gardé en tête que l’opération pouvait s’avérer indispensable. Un second rendez vous est convenu pour le mois de septembre pour donner mon accord définitif et poser les questions qui ne me seraient pas venues à l’esprit.
Malgré tout, en mon fort intérieur ma décision est prise je veux me faire opérer pour plusieurs raisons :
  • la taille du fibrome qui m’empêche d’envisager une grossesse et qui physiquement a un impact sur ma silhouette (particulièrement sur mon bas ventre)
  • les douleurs qui me plient littéralement en deux et par moment je le sens quand je fais mon sport, il me pèse quand je marche en tout cas c’est la sensation que j’ai,
  • la sensation de lourdeur dans mon bas ventre,
  • l’envie d’uriner quasi fréquente vu qu’il appuie sur ma vessie.
L’opération est prévue pour le mois d’octobre.
Octobre 2021
Je suis particulièrement sereine pendant le mois et demi qui précède l’opération, je me noie pas sous les informations sur internet je me contente des informations données par la chirurgienne. Le stress monte au fur et à mesure que les rdv à l’hôpital s’enchainent : avec l’anesthésiste, rdv pour réserver la chambre …
La veille et le jour J je pleure sans raison je suis littéralement TETANISEE.
La veille alors que je fais ma toilette conformément aux préconisations je pleure, la peur monte je ne me suis jamais faite opérer. La peur de la douleur, la peur de l’acte, la peur des risques secondaires.
Le jour J alors que mon chéri m’accompagne à l’hôpital en voiture je pleure, je rigole, je parle de banalités et je re pleure. Idem quand je m’installe à l’hôpital je demande un calmant mais je ne ressens pas l’effet.
Quand le brancardier vient me chercher dans la chambre et qu’il me demande de me changer c’est le ciel qui me tombe sur la tête la je sus en panique totale, mon corps se met à trembler je pleure comme si j’allais à l’échafaud (rien que d’en parler j’ai les larmes aux yeux) ça a vraiment été une véritable épreuve pour moi.
Me voyant dans cet état toute l’équipe se réunit autour de moi et me rassure, l’anesthésie est faite et je m’endors le sourire aux lèvres d’après ma chirurgienne.
Le moment le plus douloureux finalement ça a été l’expérience en salle de réveil. J’ai fais de la tachycardie s’en est presque comique, dès qu’un membre de l’équipe médicale s’approchait de moi mon cœur s’emballait pour aller jusqu’à 150 battements minute et hop dès qu’il s’éloignait il revenait à la normale.
Je suis restée à l’hôpital 2 jours parce que je l’ai demandé. J’ai fait en sorte de bouger le plus tôt possible suite à l’opération : le soir même je me suis assise sur le lit et j’ai essayé de me lever avec l’aide de l’infirmière. Le second jour au lever je me suis levée. Quelle horreur ! J’ai été prise de vertiges incroyables j’ai failli en vomir.
Je suis quelqu’un de très anxieuse, je me suis donc astreint à marcher au plus vite pour diminuer le risque d’embolie pulmonaire et parce que je savais que je pouvais avoir confiance en mon corps, et lui demander cet effort.
Je déambulait dans les couloirs accompagnée de mon chéri et de ma sœur, c’était extrêmement difficile, mais je faisais l’effort de marcher, 10-15 mn. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais ma cicatrice me faisait tellement mal, enfin mon corps avait mal.
Quand je suis sortie de l’hôpital ça n’a pas été facile, la douleur était toujours présente, et rien dans mon appartement ne me semblait adapté, à chaque fois que je devais m’assoir tout me semblait trop bas et ça me faisait très mal de devoir me baisser autant.
Malgré la douleur je me sentais bien dans ma tête, j’ai pris le temps de me reposer et en même temps de reprendre une vie normale au plus vite tout comme me l’avait dit les médecins. Au fur et à mesure on faisait des promenades de plus en plus longues avec ma sœur. Au bout d’un mois je pouvais à nouveau me promener 1h , 1h30.
Ce que je retiens de cette période post opératoire c’est de la gratitude. Je suis heureuse de repartir à zéro de ne plus avoir ce corps étranger.
Je ressens de la gratitude pour mon corps d’avoir pu supporter cette opération, de m’avoir montré qu’il était là pour moi, et que je devais être fière de lui et prendre soin de lui. Cette épreuve m’a réconciliée avec lui.
Aujourd’hui, 3 mois et demi après l’opération, je vis dans l’inquiétude qu’un nouveau fibrome fasse son apparition. Je tache de prendre soin de moi et changer mon alimentation. Mais j’ai du mal. Les habitudes ont la vie dure. Mais j’y arriverais petit à petit 🙂
Je souhaite à toutes les femmes qui traverse cette épreuve beaucoup de courage et d’être entourées par des personnes qui les aiment.
Écoutez vous, c’est vrai que certains m’ont dit de ne pas me faire opérer car l’opération n’empêche pas le retour des fibromes, mais elle m’a libérée.

[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]

Questions pour la physiothérapie périnéale

  1. C’est quoi la physiothérapie ?

    La physiothérapie est une science de la santé qui vise au regain des capacités physiques de chacun afin de réaliser ses activités significatives quotidiennes. L’emphase est mise sur l’autonomie de chacun en visant un mode de vie actif.

    https://oppq.qc.ca/la-physiotherapie/

  2. Comment une physiothérapeute périnéale peut-elle aider une femme avec des fibromes?

    Selon la grosseur, la localisation du fibrome & la symptomatologie de la patiente, la physiothérapie peut favoriser une meilleure gestion de la douleur & donner les outils à chacune dans l’adoption d’un mode de vie plus actif. En passant par des étirements, des exercices de respiration, de renforcement/endurance, des massages, points de pression et bien d’autres.

  3. Quels sont les principaux symptômes que vous rencontrez auprès de votre clientèle ?

    Chez une clientèle ayant des fibromes utérins, les symptômes fréquents sont les maux de dos, de la lourdeur vaginale, de l’incontinence vaginale & des douleurs sexuelles (vestibulodynie, dyspareunie) entre autres.

  4. Pourquoi est-il important pour une femme qui a une incontinence urinaire de faire de la physiothérapie ?

    En rééducation périnéale et pelvienne, chaque femme apprend à mieux connaître le fonctionnement de son corps, son anatomie, Le plancher pelvien a 3 couches de muscles. Ces muscles ont une propriété contractile & élastique, s’il y a une faiblesse ou des tensions musculaires, des adhérences; il est possible qu’une dysfonction apparaisse comme l’incontinence urinaire.

    Selon les problèmes de chacune, en rééducation périnéale & pelvienne, nous trouvons un plan de traitement pour adresser le problème de chacune que ce soit par des exercices (renforcement, posturaux, de respiration), étirements, une meilleur hygiène, etc.

  5. Comment se déroule une séance?

    La première séance dure environ 1h.

    Tout d’abord, nous discutons de vous, j’aime apprendre à vous connaître, comprendre votre quotidien pour ainsi comprendre comment la problématique vous affecte.

    Nous discutons ensuite de vos habitudes quotidiennes, le sujet de consultation & vos objectifs.

    Par la suite si nous avons le temps et le lien thérapeutique est bien établie, nous passons à l’examen physique tout d’abord, la posture, la mobilité du dos, des hanches. Pour continuer avec l’examen physique du bassin & plancher pelvien. En insérant mon doigt avec un gant et un lubrifiant non allergène, j’évalue la force, l’endurance les tensions ou douleurs musculaires; en prenant bien le soin de verbaliser chaque étape et avec consentement.

    Par la suite, selon les problèmes, je vous explique quel est mon diagnostic en physiothérapie, nous établissons un plan de traitement, vous repartez avec exercices & conseils à appliquer à la maison. Il faut souvent un minimum de 2-3 séances avant de voir un effet.

  6. À quoi peut-on s’attendre à la suite de traitements en physiothérapie avec une condition de fibromes utérins?

    On peut s’attendre à une meilleure compréhension de son anatomie, de nouveaux outils pour gérer sa douleur, la prévenir selon son cycle menstruel & de nouvelles pistes pour avoir un mode de vie plus actif, une meilleure qualité de vie générale & sexuelle dans certains cas.

  7. Quelle est votre formation? Est-ce que tous les physiothérapeutes sont formés pour travailler la région périnéale?

    Un.e physiothérapeute en rééducation périnéale & pelvienne en plus de suivre la formation en physiothérapie à l’université(Maîtrise) doit suivre une formation continue supplémentaire pour se spécialiser en rééducation périnéale & pelvienne.

  8. Quels sont les tarifs en physiothérapie?

    Les tarifs varient entre 100 & 120$ à Montréal.

  9. Quels sont vos conseils généraux pour les femmes vivant avec des fibromes ou autres maladies gynécologiques?

    Vous êtes plus que vos fibromes ! Tout commence par une meilleure connaissance de la région pelvienne, méconnue et parfois taboue pour certain.e.s. Le maintien de saines habitudes de vie (exercices, relaxation, nutrition, soin de santé physique & mentale) favorise une meilleure gestion des symptômes & une meilleure qualité de vie. Plusieurs outils sont à votre disposition, il me fera plaisir de vous accompagner sur ce chemin.

COUP DE CŒUR DE L’OIIQ

[fusion_builder_container type=”flex” hundred_percent=”no” equal_height_columns=”no” menu_anchor=”” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” class=”” id=”” background_color=”” background_image=”” background_position=”center center” background_repeat=”no-repeat” fade=”no” background_parallax=”none” parallax_speed=”0.3″ video_mp4=”” video_webm=”” video_ogv=”” video_url=”” video_aspect_ratio=”16:9″ video_loop=”yes” video_mute=”yes” overlay_color=”” video_preview_image=”” border_color=”” border_style=”solid” padding_top=”” padding_bottom=”” padding_left=”” padding_right=””][fusion_builder_row][fusion_builder_column type=”1_1″ layout=”1_1″ background_position=”left top” background_color=”” border_color=”” border_style=”solid” border_position=”all” spacing=”yes” background_image=”” background_repeat=”no-repeat” padding_top=”” padding_right=”” padding_bottom=”” padding_left=”” margin_top=”0px” margin_bottom=”0px” class=”” id=”” animation_type=”” animation_speed=”0.3″ animation_direction=”left” hide_on_mobile=”small-visibility,medium-visibility,large-visibility” center_content=”no” last=”true” min_height=”” hover_type=”none” link=”” border_sizes_top=”” border_sizes_bottom=”” border_sizes_left=”” border_sizes_right=”” first=”true”][fusion_text]

Vivre 100 fibromes est fière d’avoir reçu le prix «coup de cœur» de l’Ordre Régional des Infirmières et Infirmiers du Québec au CHUM en présence du Dr Kamga Carole et de l’équipe de Direction des Soins Infirmiers du CHUM. Une partie de cette subvention servira de financement pour la location d’un espace de coworking pour offrir aux femmes des accompagnements individuels en présentiel dès le mois de janvier 2022.

[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]

La méthode symptothermique et le fibrome utérin

Qu’est-ce que la méthode symptothermique ?

La méthode symptothermique est une méthode de gestion de la fertilité, basée sur la connaissance du cycle menstruel, qui consiste à repérer les jours fertiles et les jours infertiles du cycle féminin. Il s’agit d’une méthode de contraception et de recherche de grossesse efficace, écologique, économique et approuvée scientifiquement.

L’utilisation de cette méthode demande d’observer et de noter quotidiennement, sur un graphique, les signes de fertilité féminine, c’est-à-dire : la température basale au réveil, les caractéristiques de la glaire cervicale et celles du col de l’utérus.

Ces observations permettent d’identifier les trois phases du cycle : l’infertilité relative (avant ovulation), la fertilité probable et l’infertilité certaine (après ovulation).

La notation et l’interprétation quotidiennes du graphique symptothermique permettent, entre autres, de : déterminer la période fertile autour de l’ovulation, de confirmer que l’ovulation a eu lieu, d’identifier les périodes d’infertilité naturelle (dans un objectif de contraception), de prédire le début des menstruations, de découvrir des irrégularités du cycle, de détecter des causes possibles d’infertilité, de confirmer une grossesse à ses débuts, de suivre l’évolution des cycles tout au long de la periménopause jusqu’à la confirmation de la ménopause.

La méthode symptothermique demande une attention quotidienne particulière et une rigueur dans la prise de notes des observations, particulièrement si elle est utilisée comme moyen de contraception. En usage correct, le risque de grossesse non planifiée est de seulement 0.4% pour la méthode symptothermique, soit entre la pilule (0.2%) et le stérilet de cuivre (0.6%). Plusieurs mois peuvent être nécessaires pour l’intégrer dans son quotidien, pour comprendre son fonctionnement et pouvoir faire des interprétations justes.

Pourquoi utiliser la méthode symptothermique ?

 

Les femmes et les couples sont d’abord attirés par le fait qu’il s’agit d’une méthode de contraception ou de recherche de grossesse dite  « naturelle », qui ne dérange pas les rythmes délicats du corps humain et qui ne laisse pas de déchets toxiques dans l’environnement.

Elle intéresse des femmes qui cherchent simplement à mieux comprendre le jeu hormonal qui préside au déroulement de leurs cycles, qui veulent retrouver leur cycle naturel après l’avoir oblitéré par la contraception hormonale ou qui veulent mieux comprendre pourquoi leurs cycles sont en dehors des normes courantes.

Certaines femmes sont intéressées à faire le lien entre les particularités de leur cycle et divers problèmes de santé. Son apprentissage procure aux utilisateur.rice.s une connaissance plus complète de leur propre corps, une confiance en soi et une grande autonomie dans la gestion de leur santé et de leur fertilité.

La méthode symptothermique peut être un allié précieux tout au long de la vie reproductive de la femme, incluant les périodes de contraception naturelle, de recherche de grossesse, de retour de la fertilité après une naissance, d’allaitement, de troubles du cycle menstruel et de periménopause.

 

Un précieux indicateur pour évaluer sa santé menstruelle et hormonale

 

Le graphique symptothermique constitue un instrument précieux pour observer de près la santé de ses cycles menstruels car il sert à confirmer :

  • Que l’ovulation a bien lieu car la température montre deux plateaux thermiques ;La température basale permet de vérifier si les cycles sont ovulatoires, dans quel cas la courbe de température montre bien deux niveaux. Si les températures se sont maintenues à un seul niveau entre ce que la femme croit être deux menstruations, c’est un signe qu’il n’y a pas encore eu d’ovulation. À part les problèmes de fertilité que cela pourra causer, la répétition d’épisodes sans ovulation dans une année met la santé des os en danger à cause de la privation de progestérone.

 

  • Que la phase postovulatoire a une durée normale et suffisante ; Un graphique avec une phase postovulatoire de moins de 10 jours indique que le corps jaune ne réussit pas à sécréter la progestérone assez longtemps pour permettre une éventuelle fécondation. Si ce problème, appelé « insuffisance lutéale » se répète de cycle en cycle, il peut expliquer certains troubles de la santé, voir une infertilité. En effet, cette phase peut être trop courte pour donner le temps à un ovule fécondé de s’installer correctement dans l’endomètre avant que ce dernier commence à s’étioler, pour ensuite se liquéfier et former la menstruation, empêchant ainsi la grossesse de se poursuivre.

 

  • Que les cycles se rétablissent après l’abandon de la contraception hormonale;

On peut constater alors le progrès du rétablissement des cycles ovulatoires, car les premiers cycles montrent souvent des déficiences, surtout dans le symptôme de la glaire cervicale.

Le graphique symptothermique dans le cas du fibrome utérin

 

Avec l’utilisation de la méthode symptothermique, des anomalies sur le graphique peuvent mettre sur la piste de problèmes de santé qui ont une incidence sur la qualité de vie ou sur la fertilité comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, l’hypothyroïdie et le fibrome utérin. Dans d’autres cas, la méthode pourra confirmer le passage à travers les différentes étapes menant à la ménopause.

 

Dans le cas du fibrome utérin, le graphique symptothermique démontre des symptômes de troubles du cycle menstruel tels que :

  • des menstruations super abondantes,
  • une durée de la menstruation anormalement longue
  • des cycles anovulaires

Plusieurs des problèmes rapportés par les personnes aux prises avec le fibrome utérin sont des résultats d’un déséquilibre hormonal. Dans un cycle normal, l’organisme, et spécialement l’utérus, sont soumis à l’influence des œstrogènes pendant deux ou trois semaines. Quand les œstrogènes sont vraiment très élevés, un signal du cerveau (LH) déclenche l’ovulation. Après l’ovulation, une nouvelle hormone, la progestérone, s’ajoute à l’œstrogène et le domine pendant deux semaines, après quoi la menstruation se déclenche.

L’œstrogène a des effets stimulateurs en général. Si l’ovulation n’a lieu que quelques fois par année, votre organisme est probablement soumis à une longue et faible influence œstrogénique, trop faible pour réussir à enclencher le processus de l’ovulation, mais assez forte pour avoir des effets stimulateurs, source de vos problèmes. La libération de la progestérone est trop rare et entre temps, le muscle utérin est trop stimulé (fibrome), ainsi que la muqueuse utérine qui s’épaissit trop (menstruations abondantes et douloureuses). Les kystes ovariens peuvent être des follicules qui ne réussissent pas à libérer leur ovule pendant les longues périodes où l’ovulation n’a pas lieu.

Lors d’une consultation avec un professionnel de la santé, il est pertinent de s’assurer que les cycles sont ovulatoires et de vérifier s’ils présentent ou non certaines caractéristiques typiques du fibrome utérin. Il peut donc être utile d’apporter des copies de ses graphiques symptothermiques en consultation.

Un outil précieux pour reprendre le pouvoir de sa santé menstruelle et reproductive

 

La méthode symptothermique peut être une option et une piste intéressante pour les femmes qui souhaitent faire des choix éclairés pour leur santé et leur fertilité. Les personnes qui souhaitent améliorer leur mode de vie pour augmenter leur santé menstruelle et hormonale doivent s’intéresser prioritairement à :

  • Maintenir ou tendre vers son poids santé
  • Pratiquer régulièrement un exercice modéré
  • S’abstenir de fumer
  • Observer la modération dans la consommation d’alcool
  • Maintenir ou adopter une alimentation santé
  • S’assurer, si la femme vient d’abandonner la contraception hormonale, de corriger les carences nutritionnelles qui lui sont associées
  • S’accorder de bonnes nuits de sommeil dans l’obscurité totale
  • Adopter des tactiques de gestion du stress
  • Éviter les drogues récréatives
  • S’informer sur les perturbateurs endocriniens (hormonaux) et autres polluants présents dans de nombreux produits de consommation courante
  • S’informer sur les bonnes pratiques en cas d’insuffisance lutéale auprès de Seréna Québec
  • Reconnaître que changer radicalement son alimentation, cesser de fumer, diminuer sa consommation d’alcool ou de drogue ainsi que réduire son stress quotidien, présentent des défis importants. Il peut être utile de chercher de l’aide professionnelle si on veut modifier ces habitudes, à cause de leur impact sur la santé générale aussi bien que sexuelle.

La méthode symptothermique peut être un outil précieux pour comprendre les processus physiologiques et hormonaux qui sont à l’œuvre dans son propre corps, particulièrement dans le cas de troubles du cycle menstruel. Le graphique symptothermique permet de prendre conscience de sa propre identité menstruelle, d’identifier certains troubles menstruels ou hormonaux. Il aide dans certains cas les professionnel.le.s de la santé aguerri.e.s à poser un diagnostic et à identifier les facteurs environnementaux et du mode de vie qui impactent positivement ou négativement la santé de la personne. De nombreuses utilisatrices témoignent que la méthode symptothermique leur a permis de mieux comprendre leur corps et les a aidé à reprendre du pouvoir sur leur santé et leur fertilité.

 

 

Ce texte a été rédigé par Perrine Austruy, agente aux communications et aux projets spéciaux chez Seréna Québec, à partir du livre La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

Sources :

La fertilité Apprivoisée écrit par Dre Parenteau, médecin-conseil de Seréna Québec

La méthode symptothermique – www.serena.ca

MU, Quiyan et Richard FEHRING. «Efficacy of achieving pregnancy with fertility-focused intercourse», MCN. The American journal of maternal/child nursing, 2014, 39, 1: 35-40.

ÉCOCHARD, René, Olivia DUTERQUE, Rene LEIVA et al. «Self-identification of the clinical fertile window and the ovulation period», Sterility and Fertility, 2015, 103, 5: 1319-1325.e3.

PRIOR, Jerelynn C., Chiaki KONISHI, Christine HITCHCOCK et al. «Does molimina indicate ovulation? Prospective data in a hormonally documented single-cycle in spontaneously menstruating women», International Journal of Environmental Research and Public Health, 2018, 15, 5:1016-1025. Doi:10.3390/ijerph15051016

VOLLMAN Rudolf F. «The menstrual cycle», Major Problems in Obstetrics and Gynecology, 1977, 7: 1-193.

JUKIC Anne Marie Zaura, Clarisse R. WEINBERG, Donna D BAIRD D et al. «Lifestyle and reproductive factors associated with follicular phase length», Journal of women’s health, 2007, 16, 9: 1340-1347.

BOUTZIOS, Georgios, Maria KARALAKI et Evangelia ZAPANTI. «Common pathophysiological mechanisms involved in luteal phase insufficiency and polycyctic ovary syndrome. Impact on fertility», Endocrine, 2013, 43, 2: 314-317.

PARENT L et RÉSEAU DES FEMMES EN ENVIRONNEMENT. Sabotage hormonal, Montréal, Réseau des femmes en environnement (RQFE), en collaboration avec le ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport et la Télé-université de l’Université du Québec à Montréal, 2009, 31 pages.

NASSARALLA, Claudia L., Joseph B. STANFORD, K. Diane DALY et al. «Characteristics of the Menstrual Cycle after Discontinuation of Oral Contraceptives», Journal of Women’s Health, 2011, 20, 2: 169-177.

HEITMANN, Ryan J., Kelly L. LANGAN, Raywin R. HUANG et al. «Premenstrual spotting of 2 days is strongly associated with histologically confirmed endometriosis in women with infertility», American Journal of  Obstetrics and Gynecology, 2014, 211, 4: 358e1-358e6.

KOHLER, G. et R. LOBER. «Endometriosis and basal temperature», Zentralblatt für Gynäkologie, 1988, 110, 7: 419-422.

CHAI, S., R. A. WILD. «Basal body temperature and endometriosis», Fertility and Sterility, 1990, 54, 6: 1028-1031.

KNIGHT, Jane. The Complete Guide to fertility Awareness, Londres et New York, Routledge, p. 209-211.

VIGIL, Pilar, Manuel E. CORTES, Ana ZUNIGA et al. «Scanning electron and light microscopy study of the cervical mucus in women with polycystic ovary syndrome», Journal of Electron Microscopy, 2009, 58, 1: 21-27.

PRIOR, Jerelynn C., Y. M. VIGNA, M. SCHULZER et al. «Determination of Luteal Phase Length by Quantitative BBT against LH Peak», Clinical and Investigative Medicine, 1990, 13, 3: 123-131.

HENMI, Hirofumi, Toshiaki ENDO, Kitajima YOSHIMITS et al . «Effects of ascorbic acid supplementation on serum progesterone levels in patients with a luteal phase defect», Fertility and Sterility, 2003, 80, 2: 459-461.

BRENTS, Lisa K. «Marijuana, the endocannabinoid system and the female reproductive system», Yale Journal of Biology and Medicine, 2016, 89, 2: 175-191.

NEPOMNASCHY, Pablo A., Eyal SHEINER, Gorge MASTORAKOS G et al. «Stress, Immune Function, and Women’s Reproduction», Annals of the New York Academy of Sciences, 2007, 1113, Stress responses in Biology and Medicine: 350-364.

GOLDSTEIN, C. A. «Sleep, Circadian Rhythms, and Fertility», Current Sleep Medicine Reports, 2016, 2, 4: 206-217.

SHANNON Marilyn M. Fertility, Cycles and Nutrition-Self-care for improved cycles and fertility … naturally!, 4th edition, Cincinnati, The Couple to Couple League International Inc., 2009, 322 p..

BERRY, C., C. MONTGOMERY, N. SATAR et al. «Fatty acid status of women of reproductive age», European journal of clinical nutrition, 2001, 55, 7: 518-24.

McARTHUR, Jennifer O., HoMan TANG, Peter PETOCZ et al. «Biological variability and impact of oral contraceptives on vitamins B6, B12 and folate status in women of reproductive age», Nutrients, 2013, 5, 9: 3634-3645.

CHAVARRO, Jorge, J. W. RICH-EDWARDS, B. ROSNER et al. «A prospective study of dairy foods intake and anovulatory infertility», Human Reproduction, 2007, 22, 5: 1340-1347.

BARRAS-KUBSKI, Tatjana et René ÉCOCHARD. «Sub-fertility and food sensitivities: Are there strong arguments for existing links? », Article non-publié, 2017, 7 p.

CHAVARRO, Jorge E., Walter C. WILLETT et Patrick J. SKERRETT. The Fertility Diet. Groundbreaking Research Reveals Natural Ways to Boost Ovulation and Improve Your Chances of Getting Pregnant, Columbus, Ohio, McGraw-Hill, 2008. 394 p.

HASSAN, Mohamed A. M. et Stephen R. KILLICK. «Negative lifestyle is associated with a significant reduction in fecundity», Fertiity and Sterility, 2004, 81, 2: 384– 392

GASKINS, A. J., M. AFEICHE, R. HAUSER et al. «Paternal physical and sedentary activities in relation to semen quality and reproductive outcomes among couples from a fertility center», Human Reproduction, 2014, 29, 11: 2575-82.

GUDMUNDSDOTTIR, S. L., W. D. FLANDERS et L. B. AUGELSTAD. «Physical activity and fertility in women: the North-Trøndelag Health Study», Human Reproduction, 2009, 24, 12: 3196-3204.

SHANNON, Marilyn M. Fertility, Cycles and Nutrition-Self-care for improved cycles and fertility … naturally!, 4th edition, Cincinnati, The Couple to Couple League International Inc., 2009, p. 111-118.

OZCAN, Sebiha, William MURK et  Aydin ARICI. «Endometriosis and infertility: Epidemiology and evidence-based treatments», Annals of New York Academy of Sciences, 2008, 1127: 92-100.

BAKER, F. et H. DRIVER. «Circadian rhythms, sleep, and the menstrual cycle», Sleep Medicine, 2007, 8, 6: 613-622.

BARRON, Mary Lee. «Light Exposure, melatonin Secretion and Menstrual Cycle Parameters : An Integrative Review», Biological Research for Nursing, 2007, 9; 1: 49-69.

DEFELICE, Joy. The Effects of Light on the Menstrual Cycle: Also Infertility. Before and After Clinical Observations of Light Elimination Therapy, 12e édition, Spokane, États Unis, Natural Family Planning Program, Sacred Heart Medical Center, 2016, 34 p

Question à Rachel Thibeault – Ergothérapeute – Ph.D., FCAOT, O.C.

1. Qui est Rachel Thibeault ?

Je suis une ergothérapeute qui détient un doctorat en psychologie. Au cours d’une longue carrière de clinicienne, de professeure et de chercheure, je me suis spécialisée en résilience psychologique, réadaptation à base communautaire et soutien entre pairs. Depuis plus de 40 ans, j’interviens auprès de populations fragilisées par la maladie, la guerre, les catastrophes naturelles ou les pandémies. Depuis 2018, je travaille comme consultante dans le domaine de la résilience psychologique auprès d’un vaste éventail d’organisations.

2. Qu’est ce que l’ergothérapie ? Que peut-elle apporter aux femmes atteintes de fibromes utérins ou de maladies gynécologiques ?

Il existe de nombreuses définitions de l’ergothérapie et voici la mienne: l’ergothérapie est l’art et la science de donner forme au sens profond à travers des activités quotidiennes simples et ressourçantes et, ce faisant, de cultiver un mieux-être et un équilibre propices à la croissance tant physique que psychologique. Plus spécifiquement issue des sciences de la réadaptation, l’ergothérapie est une profession de la santé qui remonte à la première guerre mondiale et qui se retrouve dans de très nombreux milieux. Les questions d’égalité et de justice sont au cœur même des préoccupations des ergothérapeutes et le bien-être des femmes en général et des femmes vulnérables en particulier représentent donc des enjeux-clefs. Bien que peu d’ergothérapeutes soient embauchés dans les services gynécologiques, ils œuvrent tout de même auprès des femmes vivant avec de la douleur chronique, des situations de stress et des difficultés d’adaptation.

3. Pourquoi devons nous parler de résilience pour ces femmes ?

Toute situation qui entraîne de la douleur, de l’anxiété et une perte de vitalité requiert qu’on s’y attarde pour éviter une dérive vers des états plus graves comme la dépression ou les troubles anxieux. Les femmes atteintes de fibromes utérins vivent ces défis et il est important qu’elles s’outillent pour mieux y faire face.

4. Selon vous quels sont les obstacles face à la résilience qu’une femme peut avoir ?

Un obstacle majeur réside dans la réticence des femmes à prendre soin d’elles-mêmes. Dès notre plus jeune âge, nous sommes socialisées à prendre soin d’autrui au détriment de nos forces vitales. Une première étape est donc d’apprendre à nous observer nous-mêmes, de comprendre nos schèmes et de les modifier, au fil du temps, en douceur, afin de nous accorder le temps et l’attention nécessaires à une vie saine et équilibrée.

5. Quel est le rôle d’un environnement bienveillant dans le processus de guérison ?

Selon des recherches récentes en neurosciences, l’environnement bienveillant constitue notre meilleur facteur de protection psychologique. En fait, baigner dans un climat bienveillant améliore non seulement la santé psychologique mais la santé physique aussi. On rapporte même une diminution de la douleur pouvant aller jusqu’à 50% !

6. Les expériences des femmes vivant avec un ou des fibromes peuvent être souvent négatives et parfois traumatisantes. Comment reconnaître les biais négatifs pour nous aider à faire la part des choses ?

Une des stratégies les plus efficaces est de bien distinguer entre les impacts réels de nos enjeux de santé/traumatismes et les formes de biais de négativité que l’on entretient, souvent sans même s’en rendre compte. Le biais de négativité est un automatisme de notre discours intérieur qui amplifie spontanément les aspects pénibles, sombres ou dangereux d’une situation donnée. On voit le verre à moitié vide. Cette démarche d’identification et de désactivation ne peut se résumer en quelques mots car elle exige une suite de prises de conscience – et d’actions- qui nous permettent en bout de course d’avoir une vision plus juste de notre état et de nous dégager de ces réflexes malsains qui nous entraînent vers le bas.

7. Quelle est la différence entre la résilience de survie et la résilience de bien-être ?

La résilience de survie est la forme de résilience à laquelle on a recours dans les situations d’urgence. Si je dois marcher 20 km dans une tempête de neige pour rejoindre une station-service après m’être embourbée jusqu’aux essieux, je vais solliciter toutes mes ressources pour y arriver car ma survie en dépend. Il s’agit donc d’une forme de résilience qui est utile uniquement sur de très courtes périodes car elle mobilise toute notre énergie. La résilience de bien-être est au contraire une forme d’entraînement à la force intérieure qui se construit au fil du temps et s’effectue tout en douceur. Cette forme de résilience fait en sorte que je cultive les habitudes de vie propices à un bon équilibre tout en me défaisant petit à petit des habitudes qui me sont néfastes. Il est beaucoup plus important de cultiver la résilience de bien-être que de compter sur la résilience de survie.

8. Vivre avec la maladie entraîne son lot de stress qui s’ajoute aux stress quotidiens et peut durer plusieurs années, Y a t’il des moyens pour améliorer sa capacité de résilience ?

De très nombreuses stratégies sont disponibles pour composer avec ces difficultés. Elles couvrent autant des aspects physiques et psychologiques que des activités spécifiques qui contribuent à construire sa résilience. Une image les résume, que je vous mets ci-dessous. Cette image illustre le fait qu’une seule stratégie sera insuffisante pour nous protéger de l’adversité. Seul un ensemble de boucliers superposés peuvent nous accorder une protection sur laquelle on peut compter. Ces boucliers illustrent les différents champs d’entraînement à la résilience.

Bon entraînement !

DR . N

Je veux aujourd’hui vous raconter, mon expérience, mon combat mais surtout mon histoire, j’avais 25 ans quand on m’a diagnostiqué mon fibrome, il était déjà assez grand 6 cm, j’étais interne en médecine, le médecin m’a demandé une écho en urgence, tant la masse était assez dure, l’écho révèle un fibrome finalement. J’ai attendu une année avant de me décider à me faire opérer… Les jours passent, les années passent, un jour voulant faire le check-up, le médecin me dit que c’est revenu, que mon utérus est polymyomateux, qu’il y a risque, que je n’aurai pas d’enfants, j étais résidente en pédiatrie, c’est dire que j’ai fait cette spécialité par amour pour les enfants, j’ai senti que la terre s’écroulait en dessous de moi.. J’étais très peiné, et j’ai annoncé ceci à mon fiancé, celui-ci n’a pas hésité à rester, et à partage ce destin incertain, nous nous sommes marié en 2010. Une intervention était faite quelques mois après mon mariage. Dieu merci le médecin a retiré une vingtaine de fibromes et mon utérus a été sauvé…….J’ai eu 2 ans après, pas de grossesse, des analyses ont révélées un rétrécissement des trompes, des effets secondaires des chirurgies que j’ai subit…. Malheureusement pas de chance d’avoir une grossesse normale… J’ai parlé avec mon mari et je l’ai convaincu de recourir la fécondation in vitro car c’est la seule manière, pour pouvoir avoir des enfants, j’ai subit en tout 6 tentatives… Heureusement 2 d’entres elles étaient favorables, et je suis aujourd’hui une heureuse maman de 2 enfants qui sont toute ma vie….

Mon fibrome, “l’envahisseur”, 9 cm, 200g la fibromelle se porte mieux

L’enfer des règles douloureuses

Vous êtes normale, malheureusement c’est cela être une femme” m’avait dit le premier gynécologue que j’avais consulté en griffonnant sur un bout de papier des anti-inflammatoires plus forts pour mes douleurs menstruelles.

Comment voulez-vous qu’une femme puisse se sentir en confiance, écoutée, rassurée quand certains gynécologues ne prennent même pas le temps de vous écouter, de vous examiner afin de découvrir l’origine de vos maux?

J’ai toujours eu des douleurs menstruelles au point de manquer parfois l’école, le travail, de me retrouver à faire des allers-retours, le dos courbé, entre le lit et la salle de bain pour vomir. Seule la douche chaude voire brûlante pouvait me soulager en partie. Les médicaments? Ils me donnaient tous la nausée et finissaient au fond de la cuvette des toilettes à peine ingérés.

Mois après mois, années après années, j’avais fini par m’y habituer tout en appréhendant l’arrivée de ces “maudits anglais”. Si c’était cela être une femme alors je me devais d’être forte mentalement et physiquement car le plus dur à venir c’est l’accouchement, n’est-ce-pas?

Le début des symptômes

Durant l’année de mes 31 ans, en 2019, je notais des changements au niveau de mes menstruations ; elles étaient plus abondantes , je changeais de serviettes hygiéniques aux heures m’obligeant à passer de serviettes régulières à celles de nuit. Les caillots de sang expulsaient littéralement les tampons. Vu que j’avais vu le gynécologue quelques mois auparavant  et qu’il m’avait dit que j’étais “normale”, je mis ces changements sur le compte de la “vieillesse”, sûrement le passage à la trentaine.

Chaque mois, je vivais avec ces nouvelles menstruations, j’adaptais mes sorties, je me changeais régulièrement, je me réveillais plusieurs fois la nuit afin de constater les accidents sur les draps. C’était devenue ma nouvelle routine mensuelle.

Un an plus tard, août 2020, je commençais à avoir une sensation de lourdeur et de brûlure pelvienne, j’avais des envies fréquentes d’uriner la nuit, une petite bosse abdominale apparaissait lorsque j’étais couchée sur le dos et les douleurs lombaires apparues quelques mois auparavant devenaient de plus en plus incommodantes. Le stress au travail lié à Covid, la fatigue due aux préparatifs de mon déménagement de Montréal au Saguenay ont fait que j’ai préféré attendre d’être installée dans ma nouvelle région avant de consulter.

Le diagnostic

Nous sommes début Octobre 2020. J’ai pu avoir un rendez-vous dans une clinique assez rapidement ; après quelques questions, la docteure pense que c’est un problème d’ordre gynécologique.

“Mais êtes-vous sûre de ne pas être enceinte? Votre utérus est très gros , cela pourrait être une grossesse extra-utérine?”, me dit-elle stupéfaite. Je ne savais pas quoi lui répondre tellement j’étais sous le choc. Elle me prescrit alors des prises de sang complètes ainsi que des analyses urinaires. Test de grossesse négatif mais je fais de l’anémie ferriprive causée par mes pertes de sang mensuelles abondantes. C’était donc pour cela que je me plaignais tout le temps d’être fatiguée, que j’étais essoufflée après les randonnées. Trois mois de suppléments de fer et de prises de sang mensuelles en attendant un rendez-vous gynécologique.

Fin octobre, j’ai rendez-vous à l’hôpital pour passer un TACO (une sorte de scan abdominal) : “effet de masse de 9 cm suggestif à priori d’un myome intramural ou sous-muqueux qui déforme la cavité endométriale par rapport à une lésion ovarienne droite. Une échographie pelvienne en gynécologie est recommandée dans les plus brefs délais.”  

C’est à ce moment que l’association Vivre 100 Fibromes m’a été d’une grande aide, ma roue de secours dans ce dédale d’informations. Avant même d’avoir mon échographie pelvienne et vaginale ainsi que mon rendez-vous chez la gynécologue, j’ai pu comprendre mes symptômes, mes maux de toutes ces années et réussi à assembler le puzzle : les douleurs menstruelles, les hémorragies, la douleur pelvienne, les douleurs pendant les rapports, la fatigue, les douleurs lombaires, les ballonnements, la petite bosse… tout était lié à ce fibrome, à “l’envahisseur” tel que je l’avais surnommé. Grâce à l’association, j’avais toutes les clés en main pour prendre une décision éclairée quant à la prise en charge de mon fibrome.

Chirurgie ou HIFU?

Début décembre 2020, le rendez-vous gynécologique et l’échographie arrivent enfin. J’avais les jambes, la mâchoire et la voix qui tremblaient tellement je me sentais impuissante et stressée. Mais pour la première fois, je me sentais écoutée et comprise. La gynécologue décida de me mettre sur la liste prioritaire de ses chirurgies et m’expliqua que l’intervention s’appelait une myomectomie par laparotomie, qu’elle allait faire une petite incision comme une césarienne et enlever cette “boule de neige” qui empêcherait de toute façon tout fœtus de se développer tant le fibrome déformait l’utérus. Vu qu’elle n’avait jamais entendu parler du HIFU, elle me laissa le champ libre de faire mes recherches tout en me conservant sur sa liste prioritaire.

Ni une, ni deux, sur les précieux conseils d’une fibromelle, je montais mon dossier pour le HIFU et envoyais le tout à Bordeaux fin décembre. Vers la mi-janvier, je reçois la réponse : dans mon cas, seule la chirurgie est envisageable. J’étais à la fois déçue de la réponse, soulagée d’avoir eu un deuxième avis mais aussi fière d’être allée jusqu’au bout de mes démarches sans avoir de regret.

Le jour J

Le 4 mars 2021, je reçois l’appel pour ma chirurgie.

Le 8 mars, dépistage Covid et examens pré-opératoires.

Le 9 mars, c’est le jour J. Après une dernière prise de sang et une fois la jaquette de chirurgie enfilée, je me dirige avec l’infirmière jusqu’au bloc opératoire où m’attendent la chirurgienne, la résidente en gynécologie, l’anesthésiste et l’inhalothérapeute. Tout le monde se présente et se montre bienveillant envers moi. L’infirmière me demande d’expliquer dans mes mots l’intervention que je vais subir : “une césarienne mais au lieu de sortir un bébé c’est une masse qu’on va m’enlever”. La gynécologue s’approche alors de moi et me demande si je suis prête. Je lui réponds :“Ai-je vraiment le choix?” Elle me rassure en me disant qu’elle allait faire tout son possible pour que tout se passe bien. Ce sont les derniers mots dont je me souviens avant qu’on m’endorme. La chirurgie a duré environ 1h30.

Je me réveille tranquillement avec quelques nausées. L’infirmière m’injecte un anti-nauséeux et 1h plus tard je suis assez stable pour me transférer en chambre.

Je suis restée à l’hôpital pendant 3 jours avec une sonde urinaire, des fluides intraveineux et une petite pompe de morphine afin de contrôler la douleur. Pour tout vous avouer, après toutes ces années de souffrance, j’étais en quelque sorte conditionnée mentalement et physiquement : la douleur post-opératoire me parut plus supportable.

“2 mois d’arrêt de travail, 1 mois sans rapport sexuel, 6 mois sans essai bébé et accouchement programmé par césarienne obligatoire si je tombe enceinte”. 

Ce sont les recommandations du médecin à la sortie de l’hôpital.

Le retour à la maison a été difficile mais mon copain était là pour tous les petits gestes anodins du quotidien : marcher, se lever, s’asseoir, aller aux toilettes, s’habiller, mettre ses chaussures. Mais de jour en jour, on voyait une nette amélioration et je retrouvais peu à peu mon autonomie.

Conclusion

Bien que la chirurgie puisse comporter des risques, le plus difficile pour moi a été l’attente : l’attente d’un diagnostic, de vivre dans l’incertitude de savoir ce que j’ai pendant des semaines ou des mois. On se fait des films, on joue à Dr google en faisant des recherches sur internet. On se crée des peurs, de l’anxiété. Je pense être quand même tombée sur les bonnes personnes, au bon moment, dans ma prise en charge mais il y a bien une chose qui m’interpelle et me fait réagir :

Si nous savons que les fibromes sont héréditaires, que les femmes n’ayant pas eu d’enfant passé 30 ans ont plus de risques d’en avoir, alors pourquoi ne pas faire des examens préventifs au même titre que les mammographies? Pourquoi attendre que les symptômes apparaissent ou s’aggravent pour en entendre parler des médecins mais aussi de son entourage comme si c’était un sujet tabou?